Les résultats du « Baromètre vélo 2025 » organisé par la Fédération française des Usagères et Usagers de la Bicyclette (FUB) pour recueillir les avis des cyclistes sur les villes qu’ils parcourent seront diffusés le 18 septembre.
En attendant, nous avons rencontré les membres de l’association « Paris en selle » qui ont créé une antenne locale à Vanves en mars 2024.
L’association a pour objectif de faire entendre la voix des cyclistes et de favoriser des aménagements sûrs pour tous.
L’idée est que tout le monde puisse se mettre au vélo – même un enfant de 8 ans dès qu’il n’a plus le droit de rouler sur le trottoir. Et qu’en devenant plus « cyclables », les villes du Grand Paris deviennent aussi moins bruyantes, plus respirables, et donc plus agréables.
Nos interlocuteurs, Benoît et Matthieu, sont vanvéens de longue date. Ils ont vu des améliorations, mais estiment qu’il y a encore beaucoup à faire.
Alors que plusieurs de ses voisines, comme Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt ou Clamart, sont passées à 30 km/h sur toute la ville, Vanves n’a par exemple pas encore franchi le pas. Les zones 30 se sont multipliées, pourquoi ne pas généraliser la mesure dans un souci d’apaisement et de lisibilité ?
Ils notent également que le traitement des grands axes ne prend pas encore assez en compte la présence des vélos, comme l’illustre le réaménagement de la rue Raymond Marcheron. Les cyclistes sont désormais invités à prendre un itinéraire qui la contourne via la rue Aristide Briand. Cet itinéraire représente un détour et comporte plusieurs intersections qui sont autant de points de danger. Il est probable que de nombreux cyclistes choisiront comme les voitures la ligne droite et resteront sur la rue Raymond Marcheron, sans voie réservée.
Sur le Carrefour de l’Insurrection, point de convergence des grands axes, la circulation n’est pas sécurisée pour les cyclistes. Réfléchir à cette sécurisation est pour eux une priorité.
Autre piste de travail évoquée : limiter la circulation de « transit » pour apaiser les petites rues en dirigeant les usagers qui ne font que traverser la ville vers les grands axes. Cela passe par une révision du plan de circulation pour éviter de créer des traversées qui pourraient faire office de « grands axes bis », en jouant sur les sens de circulation ou la piétonnisation de certaines portions comme devant le collège Saint-Exupéry par exemple.
Le 18 septembre, nous serons comme eux attentifs aux avis des quelques 200 usagers qui ont répondu au questionnaire du baromètre vélo à propos de Vanves (évaluée D sur une échelle de A à G en 2021).
Des aménagements qui donnent une vraie place au vélo sont nécessaires pour permettre à toutes celles et tous ceux qui le souhaitent d’adopter ce mode de transport plus écologique en toute sécurité, et pour limiter les conflits entre usagers. Voiture, vélos et piétons doivent pouvoir cohabiter sereinement dans la ville. Pour cela, il faut des espaces pour tous.
Pour contacter l’association « Paris en selle » – Vanves
